Manon Thirriot (1993) est diplômée de l’École supérieure d’art du Nord-Pas de Calais.
En se construisant à travers ses déplacements, sa pratique artistique passe par une étude du paysage oscillant entre paysage produit et paysage naturel questionnant sa plasticité, sa géographie et sa géologie. A travers son travail d’installation se lit la mémoire de ses déplacements, mais aussi une sensibilité particulière aux questions environnementales et au paysage.
Dans une envie de me rapprocher du milieu naturel, je suis volontairement sortie des villes pour explorer des endroits plus ou moins reculés. Cette expérience de l’errance a engendré de nouvelles interrogations dans mon travail. Les sites naturels sont devenus peu à peu de nouveaux terrains d’observation.
Ma réflexion se développe sur ce qui construit le paysage, que ce soit par les mouvements naturels ou les activités humaines. Plusieurs temporalités se croisent, celle des temps géologiques, la mienne à l’échelle humaine et celle des futures générations.
Avec Géologie fabriquée, elle envisage l’univers du parc comme un nouveau terrain d’expérimentation en réalisant un travail de prélèvements et d’empreintes. Les contre-formes sont ensuite transférées et figées sur des volumes. À travers cette installation, elle cherche à déceler la proximité entre la nature et l’activité humaine présente dans cet environnement semi-naturel. En confrontant la forme et la matière, ces vestiges donnent à voir une géologie fictionnelle.